Amour folie et tintamarre programme
PUR TI MIRO (extrait du Couronnement de Poppée de Monteverdi- 1642) : dernier chant de l’opéra, il célèbre l’union entre l’ambitieuse et criminelle courtisane Poppée et Néron, chanté à l’époque par un castrat. Ironie de l’histoire : Néron plus tard tuera Poppée à coups de pieds dans le ventre.) « Je t’adore, je te désire, je suis tien, je suis tienne, mon idole, ma vie…»
HAPPY PAIR (extrait d’Alexander’s feast de Haendel) : Heureux couple ; personne si ce n’est le brave ne mérite la beauté.
PRENDERO QUEL BRUNETTINO (extrait de Cosi fan tutte de Mozart- 1790) : deux sœurs, Dorabella et Fiordiligi, après le départ de leurs fiancés, tombent sous le charme de deux jeunes Turcs. Ce qu’elles ne savent pas c’est que ce sont leurs fiancés qui se sont déguisés pour tester leur fidélité. Or chacune choisit l’homme qui ne lui était pas destiné……)
« Je prendrai le petit brun ; il me semble le plus drôle/ Et moi je prendrai le blondinet, je vais rire et plaisanter avec lui/ Je répondrai à ses mots d’amour/ Je répondrai à ses soupirs par un autre soupir/Il me dira pour toi je meurs/ Il me dira : mon beau trésor/ Et alors quel plaisir nous prendrons ! »
LA REGATA VENEZIANA (extrait des Soirées musicales de Rossini- 1835) : Après avoir composé quarante opéras jusqu’à l’âge de 37 ans, Rossini veut se reposer et compose de la musique légère qu’il faisait jouer dans son salon, ou celui de ses amis parisiens. Cette chanson vénitienne conte une course de gondoliers encouragés par des spectateurs.
« Vogue, vogue, Tonio, mon brave, Rame, allez, avance ! Bepe transpire, pauvre vieux, il n’en peut plus ! Bepe, ne t’endors pas sur ta rame, on est là, mets-en un coup ! »
BAGATELLE (de Beethoven)
AIR D’ISABELLA ( L’Italienne à Alger – Rossini 1813) : Débarquée à Alger à la recherche de son amant Lindoro, la belle Isabella se lamente, mais elle reprend vite courage, car elle est prête à tout, même à utiliser ses charmes pour retrouver son fiancé.
UNTER FENSTERN (Sous la fenêtre – Schumann 1840) : Un dialogue entre une jeune fille et son soupirant qui voudrait bien entrer par sa fenêtre. Elle le repousse d’abord puis accepte de le laisser entrer à condition qu’il n’en dise pas un mot ! Il accepte, évidemment.
ABSCHIEDSLIED DER ZUGVOGEL (chant d’adieu des oiseaux migrateurs – Mendelssohn 1844)
Comme les bois et les champs étaient adorables / Comme tout est triste maintenant ! […] Nous pauvres oiseaux sommes affligés. Nous n’avons plus de patrie / Nous devons maintenant voler loin d’ici / Vers les vastes pays étrangers.
DIE SCHWESTERN (Les sœurs – Brahms -1874)
Deux sœurs belles, qui se ressemblent comme deux étoiles / Nous avons les cheveux noisette et si on les tressait ensemble, on ne les reconnaîtrait pas/Nous tissons ensemble côte à côte et nous dormons dans le même lit / O vous belles sœurs, comme les choses ont changé / Vous aimez le même homme et maintenant la chanson a une fin.
VIVE LE TINTAMARRE (extrait de l’Ile de Tulipatan d’Offenbach 1868, et précédé par des extraits du « guide pour être une bonne épouse », bible des femmes aux foyers des années 50 aux Etats-Unis)
LES BOHEMIENNES (Pauline Viardot qui réécrit Brahms-1860 ) : Pauline Viardot est une célèbre cantatrice du XIXème siècle, sœur de La Malibran, amie de Chopin et de George Sand, mais aussi compositrice . Elle reprend dans cette chanson les danses hongroises de Brahms et les transforme en un chant charmant de bohémiennes.
PRELUDES 18 ET 15 OPUS 28 De Frederic Chopin (1839) précédé d’extraits d’Histoire de ma vie de George Sand. La romancière Sand passa sept ans de sa vie avec Chopin. C’est chez elle à Nohant qu’il a composé une grande partie de ses œuvres. Elle raconte ici la naissance de certains préludes nés d’une nuit affreuse alors qu’ils étaient en vacances à Majorque, dans la chartreuse de Valdemossa, perdue dans les montagnes.
DUO DES FLEURS (extrait de l’opéra Lakmé de Léo Delibes – 1883) : En Inde la belle Lakmé se promène sur le fleuve avec sa servante Mallika. (Dôme épais, le jasmin à la rose s’assemble. Rives en fleurs, frais matin, nous appellent ensemble….)
DUO DE LA MULE (extrait de l’opéra comique La Périchole – Offenbach 1874) : Piquillo et sa fiancée La Périchole sont chanteurs des rues. Ils interprètent ici le duo de la mule en échange de quelque menue monnaie.
AIR DE CATHERINE (Pomme d’Api – Offenbach 1873) : Déçue par le comportement de son amoureux, Catherine décide désormais de prendre tous les hommes qui croiseront sa route jusqu’à plus soif.
CHANSON MILITAIRE (La grande Duchesse de Gérolstein – Offenbach 1867) : En rendant visite à ses soldats, la grande duchesse de Gerolstein s’est amourachée d’un jeune militaire complètement idiot, Fritz, qu’elle bombardera général. Elle chante ici avec lui l’air du régiment.
DAPHENEO et LE CHAPELIER (2 mélodies d’Erik Satie-1916) : compositeur inclassable, surréaliste, ami de Cocteau et de Debussy, connu du grand public surtout pour ses Gnossiennes et ses Gymnopédies, Satie était doté d’une personnalité pleine d’humour et d’autodérision. Quand Debussy lui enjoignit de soigner la forme de ses œuvres, il répond en composant « Trois morceaux en forme de poire. ». D’autres œuvres, « Embryons desséchés », « préludes flasques (pour un chien) » ont des noms aussi bizarres que certaines de ses indications destinées à « aider » l’interprète : « un peu cuit » ou « comme un rossignol qui aurait mal aux dents. ». Pour un violoniste virtuose, il composera « Fantaisie musculaire », œuvre impossible à jouer. Les deux petites mélodies interprétées ce soir sont une facette de l’humour absurde et poétique de ce compositeur qui, adorant les parapluies, aimait, quand il pleuvait, les protéger sous son veston.
VOUS M’AVEZ PINCE LE DERRIERE (Reynaldo Hahn, extrait de l’opérette « O mon bel inconnu », paroles de Sacha Guitry, 1933)
O MON BEL INCONNU (Reynaldo Hahn et Sacha Guitry, extrait de l’opérette éponyme)
WE ARE WOMEN (extrait de la comédie musicale Candide – Leonard Bernstein 1956 ) : Cunégonde et La Vieille montrent qu’elles sont des femmes, vantent leurs charmes et leur anatomie, et précisent qu’aucun mâle ne peut leur résister. « Nous avons des cous de cygnes, des jambes sensuelles, des pieds si légers que nous pourrions danser sur des œufs.. Vous pouvez ajouter à cette liste une bouche si belle qu’on ne peut que l’embrasser et une partie de notre corps qu’on ne peut mentionner mais qui pourtant existe de façon abondante… »
TRIO « YOU GOT ME ! » (Bernstein – Extrait de la comédie musicale « On the town » 1944)